(r.) attracts me, until it hurts to concentrate.

(r.) attracts me, until it hurts to concentrate. 33kwye1

Attracts me, until it hurts to concentrate.
Distract me, stop me doin this.

La journée avait été des plus éprouvantes, les rendez-vous s'étaient accumulés tout au long de celle-ci. Une tonne de papier trônait sur le haut de mon bureau, la messagerie vocale de mon téléphone de travail était lui aussi plein, puis mon écran d'ordinateur était ensevelie sous les post-it jaune que ma secrétaire avait annoté. Mais par-dessus tout Monsieur "je me crois supérieur aux autres" Haens avait jugé bon de me laisser tomber aujourd'hui, ne répondant ni à son téléphone ni à ses mails. Si je l'attrapai je lui ferai sa fête, et non pas comme lui il l'entend, mais à ma façon. Il était prêt des vingt heures et je venais à peine de garer ma voiture dans l'allée. Mes hauts talons claquaient contre les dalles du chemin menant à l'imposante entrée de ma demeure. La clé glissa dans la serrure, je la tournai machinalement deux fois à droite et poussai la porte. Une agréable odeur vint réveiller subitement mon odorat. Je fronçai les sourcils. Il ne me semblait pas avoir laissé une bougie, puis cela n'en avait pas l'odeur. Je claquais bruyamment la porte derrière moi d'un coup de pied, tout en déposant mes clés dans le pot adéquate et mon sac près de la console de l'entrée. Des bruits de casseroles se firent entendre dans la cuisine. Mon souffle se coupait et mon rythme cardiaque s'accéléra. J'attrapai la première chose qui me vint dans les mains, un vase en cristal. Cela ferait assez de dégâts sur l'intrus qui se trouvait dans ma maison. J'avançai d'un pas hésitant vers la cuisine. La porte du frigo était grande ouverte, une main sur celle-ci, l'arrière train dépassant. Je brandis alors mon vase, prêt à assaillir le voleur de nourriture, quand soudainement il se releva, montrant le bout de son nez. Je me mis à crier par surprise, puis mes traits de visage se durcirent. « Jace! » Je le scrutai avec un regard noir. Cet imbécile m'avait presque fait avoir une crise cardiaque. « Qu'est-ce-que tu fous là d'abord ? Dans ma maison, ma cuisine, à.. à cuisiner?! » La fin de ma phrase sonna plus comme une stupéfaction. Puis comment était-il rentré dans la maison. Je déposai le vase sur le plan central de la cuisine, et vint poser mes mains sur les hanches prêt à écouter les salades de Jace.

Panne de réveil, je n'ouvrais les paupières qu'à treize heures. Je souriais, bêtement, face à cette indication que m'offrait mon réveil. Je pensais alors à Sally, et à cette tonne de paperasse qui s’empilait sur notre bureau. Si elle savait que je me trouvais en cet instant dans le fond de mon lit, elle m'étranglerait sans pitié. Je roulais sur le dos, enfonçant alors mes doigts dans mes cheveux. J'étais mal barré pour réussir à terminer une nouvelle fois dans le lit de ma collègue, très mal barré. Fallait que je me rachète, vite. Une idée me monta rapidement à la tête : lui offrir un repas de princesse. J'allais alors faire succomber ses papilles, tout en l'étonnant. Sally comprendra alors que je ne suis pas qu'un bon à rien, mais également un excellent cuisiner, prêt à être marié. Première étape, me préparer. Seconde étape, acheter de quoi faire un repas excellent. Troisième étape, trouver un moyen de m'inviter chez elle, sans avoir à lui demander de l'aide. Les deux premières furent simple à exécuter, la troisième plus de difficulté. Mais j'avais réussi, grâce à l'une de ses charmantes voisines, Josie. Une petite vieille de soixante-quatorze an qui possédait le double de ses clefs - quelle idée de confier cela à une pauvre femme inconsciente ! Je pouvais donc me transformer en parfait candidat de top chef. Et croyez-le, ou non, mais j'y mettais beaucoup de moi-même dans ce repas que je concoctais. Entrée, et désert, compris. D'ailleurs, chaque appel ou message que je recevais, se voyait évité. Je m'en fichais. Sally allait passer une soirée digne d'elle ! Je me pinçais la lèvre, sourcils froncés, il me manquait quelque chose. J'ouvrais donc le frigo, à la rechercher de petit ingrédient qui changerai tout. J'attrapais un citron, et refermais la porte, tombant alors nez-à-nez face à une blonde furieuse possédant un vase entre les doigts. Je la regardai, surpris, les yeux écarquillés. Jace ! cria-t-elle. Qu'est-ce-que tu fous là d'abord ? Dans ma maison, ma cuisine, à.. à cuisiner ?! Je lâchais un long soupire, soulagé qu'elle n'ai pas décidé de me jeter son vase en pleine tronche, pas après tout ce que j'avais fait afin de lui faire plaisir - c'était tellement rare que je m'investisse autant pour une femme. Ses traits froncés, sa mine énervée, tout ça, ça m'faisait sourire, malicieusement. Je fais un monopoly, c'est très intéressant, tu devrais te joindre à moi lui répondis-je avant de déposer un bref et furtif baiser dans le creux de sa nuque. Détends-toi ma belle, et profites de ce beau cadeau que viens de te faire ton destin ! Un homme, séduisant, et très sexy, qui te préparer à manger. On ne peut demander mieux, si ? lui demandai-je, avant de rire, légèrement. Je glissais une main à mes cheveux et continuais ma préparation. Je n'étais pas chez toi, en territoire inconnu, mais qu'importe. Est-ce que tu as une passoire, chérie ?

Je tapais machinalement du pied. Il se foutait de ma gueule. Il avait évité tout au long de la journée mes appels, s'était fait passé pour mort, puis je découvrais qu'il était ici, chez moi. Je me mis à le regarder avec suspect. Depuis combien de temps il se trouvait là ? Il n'aurait pas osé fouiller dans mes affaires. Ça ne m'étonnerait guère qu'il l'ait fait. Une folie meurtrière m'envahie soudainement. Heureusement pour lui que je ne voulais pas finir au trou pour le restant de ma vie pour un abruti pareil. « Je fais un monopoly, c'est très intéressant, tu devrais te joindre à moi » Je le regardais sans broncher. J'avais une tête à rire à ses blagues à deux balles ? Non. Il avait le don pour me mettre à la fois sur les nerfs tout en me rendant indéniablement attiré par son beau minois d'emmerdeur et son corps d'apollon. Il s'approcha soudainement de moi, déposant un léger baiser dans le creux de mon cou, ne me laissant le temps de réagir. Je me reculais aussitôt d'un pas, la mine encore plus sérieuse, les bras croisés sur ma poitrine. Je ne craquerai pas cette fois-ci. « Détends-toi ma belle, et profites de ce beau cadeau que viens de te faire ton destin ! Un homme, séduisant, et très sexy, qui te préparer à manger. On ne peut demander mieux, si ? » Me détendre. C'est ce qui était au menu ce soir, un bon bain chaud et mousseux puis me poser dans mon lit avec tout un tas de cochonneries à regarder la télé. Seulement mon plan détente venait tout juste de s'envoler par son intrusion. « Si. Que l'homme en question fasse le job qu'il lui est demandé de faire, le harcèlement n'étant pas en option. » Il reprenait de plus belle sa préparation, sans se préoccuper de mon avis quant à sa présence ici. Je devais au moins lui reconnaitre que tout ça sentait divinement bon. Je regardais furtivement au dessus de son épaule, essayant de ne pas me faire remarquer. Il manquerait plus qu'il pense que tout ceci me plaisait. « Est-ce que tu as une passoire, chérie ? » Je manquais de m'étouffer. Cela m'irritait les oreilles que d'entendre un tel mot dans la bouche de Jace à mon encontre. "Chérie". De quel droit se permettait-il de m'appeler ainsi ? Enfin, malheureusement, et là était le problème, il s'accordait tous les droits, tout lui étant permit selon lui. J'ouvrais avec le bout de mon talon pointu le tiroir à mes pieds, et attrapais la passoire. L'idée de le lui balancer à la figure était des plus alléchantes, mais j'étais assez civilisée pour garder mon calme. Jusqu'à un certain point. « Ne t'avise plus de m'appeler comme ça. » fis-je tout en déposant bruyamment l'ustensile de cuisine à côté de lui. Je fis le tour du plan de travail, m'installant sur une chaise haute fasse à lui. Je posai ma tête dans le creux de ma main tout en le regardant fixement. « Je dois dire que je suis agréablement surprise. Qu'on me fasse un dîner, m'enchante, moi qui était fatiguée à l'idée de préparer un repas pour mon rendez-vous de ce soir. Tu m'enlèves une épine du pied. » Sourire aux lèvres, les cils vacillant, je lui mentais ouvertement, mais j'étais excellente dans ce domaine. Il ne croyait pas sérieusement qu'il resterait manger ici.

Je fais un monopoly, c'est très intéressant, tu devrais te joindre à moi lui répondis-je, son attitude me faisait rire. Elle semblait faussement énervée - je ne serais pas étonné si elle ressentait une pointe de plaisir à cette vision, moi. Détends-toi ma belle, et profites de ce beau cadeau que viens de te faire ton destin ! Un homme, séduisant, et très sexy, qui te préparer à manger. On ne peut demander mieux, si ? ajoutai-je. Si. Que l'homme en question fasse le job qu'il lui est demandé de faire, le harcèlement n'étant pas en option répliqua-t-elle, aussitôt. Je souriais, malicieusement ; je savais cette réaction susceptible de l'agacer davantage, c'était bien mon objectif. Je reprenais alors ma préparation, j'aimais la cuisine, et surtout lorsque c'était bien fait - par conséquent, par moi. Est-ce que tu as une passoire, chérie ? lui demandai-je, comme-ci de rien n'était. Mon regard tomba dans le sien, j'avais envie de me rapprocher d'elle, de glisser mes mains contre sa fine taille - j'étais sexuellement attiré par elle, et ne pouvait pas m'empêcher d'y penser en sa présence. Ne t'avise plus de m'appeler comme ça râla-t-elle tout en me balançant la fameuse passoire. Je dois dire que je suis agréablement surprise. Qu'on me fasse un dîner, m'enchante, moi qui était fatiguée à l'idée de préparer un repas pour mon rendez-vous de ce soir. Tu m'enlèves une épine du pied ajouta-t-elle. Je déposais alors mes mains contre la table de travail, arquant un sourcil. Elle osait me mentir ? Car oui, j'avais pris le soin de vérifier son agenda. Après, peut-être celui-ci s'était modifiée au cours de la soirée mais j'en doutais. Au pire, qu'importe. Ce repas était pour nous, et non pour une personne extérieur. De rien ma belle, je suis content d'avoir fait ça pour toi ! Ton rendez-vous que je suis est très ravi répondis-je avant de terminer ma table. Je me frottais les mains, fini. Ce repas était fin près. Je me tournais vers elle, souriant. Fais pas l'imbécile Sally, tu sais aussi bien que moi que ce repas te fais envie continuai-je. Je glissais une main dans mes cheveux avant d'attraper sa main pour l'obliger à s’asseoir auprès de cette table que j'avais pris le soin de monter. Laisses moi te prouver que je ne suis pas que ton imbécile de collègue glissai-je dans le creux de son oreille, mes mains s'aventurant le long de ses épaules, afin d'atteindre ses doigts.