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 (r) never let me go, never let me go.

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Riley Hastings
SEE HOW DEEP THE BULLET LIES.
Riley Hastings


→ arrivé(e) le : 17/12/2011
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MessageSujet: (r) never let me go, never let me go.   (r) never let me go, never let me go. EmptyVen 30 Mar - 9:11



Though the pressure's hard to take, it's the only way I can escape.
It seems a heavy choice to make, now I am under.


    « Voilà. Cela fait sept ans aujourd'hui. Huit ans que tu as disparu, que ta mort résonne à chaque coin de rue et que je l'entend dans chaque silence. Sept longues années passés sans toi. Tu crois que nous serrions toujours mariés aujourd'hui ? Tu crois que ça aurait duré si la vie ne t'avait pas arraché à nos vies ? Des fois je me demande... » Les genoux à terres, la main sur la pierre glacée de la pierre tombale, une larme silencieuse glissa sur ma joue pâle. Dean est mort un an après notre mariage, il a été emporté. Comme ça. Comme la mer emporte les coquillages, comme on jette des ordures à la poubelle, comme on dit bonjour. Parfois, je me demande si la mort ne s'est pas tout simplement trompé de personne, j'aurais voulu lui courir après, crier, lui dire : non, attendez, ce n'est pas lui, vous emportez la mauvaise personne ! Mais à chaque fois, l'idée est tellement ridicule que je ris à travers l'eau salée qui coule à torrent de mes yeux bleus. J'ai aimé cette façon que tu avais de m'aimer, ouverte, souple, sans exigence ni contrainte. Comme si tout était aussi simple. La maladie est venue plus tard, elle est venue s'installer dans notre quotidien. Nuisante et subtile. Cette maladie incarna un mais qui nous a séparés, elle a ouvert une faille dans le bonheur de notre mariage. Parce que tu avais peur de prévoir un futur que tu ne verrais pas. Le plus douloureux pour moi n'a pas été de te perdre, mais de renoncer à l'espoir fou que tu reverrais un jour le soleil se lever. Entendre ta voix, encore une fois. Tu es parti. « Et si ? » Vous savez ce que c'est d'aimer un mort ? Un souvenir ? Un fantôme ? Une ombre. Ne jamais le voir, le toucher, le prendre dans vos bras, lui crier dessus. Aimer un morceau d'une vie qui s'est envolé et qui a éparpillée derrière les morceaux de votre coeur ? Non. Vous ne savez pas, c'est bien là le problème. Sous le poids de la douleur et des larmes chaudes, je suffoquais, alors, à genoux sur l'herbe mouillée de cette matinée glaciale. Un sanglot-raz de marée, une vague déferlante qui monta du lointain de mon ventre vers ma poitrine soudain sans défense, ouverte, déchirée. J'hoquetais éperdument, sans résistance, abandonnée à une vulnérabilité si brusque, si nouvelle. Bon anniversaire mon amour.


    Comme toujours, comme chaque année, je me relève et j'essuie l'eau sur mes joues. J'ai mis du temps à apprendre à vivre avec moi même, à recoller les morceaux, à faire comme si c'était facile et à sourire. Souris ma fille. J'ai recollé un à un les petits bouts éparpillés de mon coeur, pendant des années. Je me suis fabriquée un personnage comme vous vous construisez vos maisons, j'ai réappris à sourire, à bouger et à marcher. J'ai réappris à manger. Nous sommes tombés amoureux ensemble, nous sommes morts ensemble. Longtemps, pendant des mois qui m'ont paru des siècles, j'ai vécu comme ça : verouillé, je dépérissais à vue d'oeil. J'appris très vite à faire semblant et personne ne devina l'étendue de mon chagrin. J'ai marché des heures, ou alors quelques minutes, je ne sais pas vraiment mais tout ce que je sais c'est que je me suis retrouvée dans ma cuisine, comme si mon cerveau avait donné le relai à mes pieds et que j'avais fait tout ce chemin sans le savoir. Assisse sur le siège de la cuisine, un verre de lait dans une main, j'esquissais alors mon premier sourire de la journée. Je n'avais pas peur : je ne savais pas à quoi allait ressembler mon futur, ni demain, ni le mois prochain, ni même la minute qui arrive. Aucune ligne droite. Après sept ans de planifications infernales. Combler le vide, à tout pris, boucher les trous de cette vie sans toi. Mon amour. Ne pas entendre retentir le silence qui m'attrape le soir venu et une fois la lumière éteinte. La course s'est enfin arrêtée. La porte d'entrée claqua violemment et tira la blonde de sa réflexion.



❝ we sit silently and watch the world around us, this has taken us a lifetime to learn. Silence is holy. ❞
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Tara Hastings

Tara Hastings


→ arrivé(e) le : 27/03/2012
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MessageSujet: Re: (r) never let me go, never let me go.   (r) never let me go, never let me go. EmptyDim 1 Avr - 9:55

Incapable, incapable, incapable. Voilà le mot qui n'avait de cesse de résonner dans la tête de Tara chaque fois qu'une porte se fermait à elle. A dire vrai, elle avait un peu récolté les fruits de son travail. Travail inexistant, pour être plus exact. Elle s'évertuait à pense que si aujourd'hui, elle en était arrivée à ce stade, c'était entièrement de sa faute. Elle avait, sur un coup de tête, décidé d'abandonner ses études, avait souffert des symptômes d'une dépression et la seule personne qui avait réussi à la tirer de son cauchemar avait été sa jeune sœur, Riley. Si elle s'en était sortie, c'était principalement grâce à elle et à celui qui prétendait être son meilleur ami. Meilleur ami qu'elle a laissé derrière elle en débarquant à Persinton. Oh, elle aurait très bien pu emménager chez Connor, mais elle n'aurait pas supporté le comportement de ce dernier très longtemps. Elle avait fini par comprendre qu'elle ne représentait rien de plus que toutes ces femmes qu'il emmenait chez lui, qu'il mettait dans son lit et qu'il ne rappelait jamais. Elle avait été naïve de croire qu'il y avait quelque chose de spécial entre eux, elle s'était laissée aller à penser à un bonheur pas très lointain, à rêver d'une nouvelle vie, d'un nouveau départ. En vain. Alors ni une, ni deux, elle plia bagage et décida de rendre une petite visite à Riley. Elle n'avait nul autre endroit où aller et elle savait pertinemment qu'elle était le seul membre de son entourage sur lequel elle pourrait compter et ce, quoiqu'il puisse arriver. Dire qu'elle n'avait pas redouté la confrontation serait un bien gros mensonge. Elle craignait même que sa cadette la renvoie chez elle, lui demande d'ouvrir les yeux et d'arrêter d'attendre que tout lui tombe dans les mains. Elle était effrayée à l'idée de se retrouver à dormir sous les ponts, de perdre tous les êtres qui lui étaient chers, de ne pas pouvoir avancer, de ne jamais trouver la route du bonheur. Pour elle, ce bonheur dont tous raffolent, que certains ont déjà eu la chance de goûter, n'était qu'une illusion. Rien de plus, rien de moins.

Ce jour-là, elle était sortie en ville histoire de trouver un travail, mais les recherches ne s'avérèrent guère fructueuses. On lui avait refusé quelques postes du fait de son manque d'expérience. Elle ne pouvait très certainement leur en vouloir, mais il y avait bien quelque part quelqu'un qui avait besoin d'un coup de main. A ce stade, elle était prête à accepter n'importe quel job: le métier de plongeur même. Quelque chose qui l'empêcherait de rester affalée sur son lit ou un des nombreux canapés de la maison à ruminer dans son coin. N'ayant pas les moyens de s'offrir une automobile ou un taxi, elle décida de marcher jusqu'à destination. Elle ne voulait pas que sa sœur lui donne de l'argent, pas même un centime. Enfin arrivée devant l'immense demeure, elle ouvrit la porte qui claqua violemment à son entrée. Elle déposa son sac à l'entrée et prit la direction de la cuisine où elle retrouva Riley.
« Hey, tu passes une bonne journée? » Elle espérait qu'au moins l'une d'entre elles se sente bien. Elle prit place en face d'elle et la dévisagea pendant quelques secondes. Elle avait tellement changé. Elle se souvenait encore de leurs longues journées shopping, de leurs voyages, de tous ces beaux moments qu'elles avaient eu la chance de partager. Un bien triste sourire se dessina sur le visage de l'aînée des Hastings. « Uhuh, je vois bien que ça ne va très fort. Tu sais que tu peux tout me dire? » Elles n'avaient jamais eu besoin de prononcer le moindre mot pour savoir que l'autre n'était pas dans son assiette.
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Riley Hastings
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MessageSujet: Re: (r) never let me go, never let me go.   (r) never let me go, never let me go. EmptyMar 3 Avr - 1:20



They moved on while I'm still grieving.
They say bad things happen for a reason but no wise words gonna stop the bleeding


    FLASH BACK


    « Votre tumeur attaque votre cerveau comme elle attaque votre corps, le problème c'est que si nous opérons, nous devrons toucher à votre cerveau. C'est trop dangereux, je suis désolé Monsieur Hathway. » En quelques mots, notre vie a basculé. Ta vie s'est écroulée. Alors c'est tout ? On va juste devoir attendre la mort, prier pour que chaque seconde ne soit pas la dernière, se demander si tu te réveilleras le matin suivant, si tu verras encore le soleil se lever ? Attendre patiemment que la faucheuse vienne t'emporter. J'ai essayé d'expliquer, de trouver des mots à mettre sur tes derniers instants mais à chaque fois, tout me paraissait iréel et dérisoire d'expliquer ton geste. Impossible. Je ne sais pas quand tu as pris ta décision, quand l'idée t'es venue, je sais juste que tu l'as fait Un matin, tu t'es levé comme tu l'as toujours fait. Tu t'es assis à la table de la cuisine et tu as saisi ton arme à feu. Tu l'as fait glissé entre tes mains moites, tu as pointé le flingue contre ta tempe et puis t'as tiré. « Pardonne moi » fut tes dernières paroles. Ton corps a glissé sur le sol comme au ralenti, j'ai couru, j'ai crié. J'ai crié la mort et la vie. Tout ce que nous avions vécu et tout ce qui nous restait à vivre. J'ai crié contre cette putain de maladie. J'ai crié longtemps, à en perdre ma voix. Mes mains étaient pleines de ton sang. Et puis, je n'ai plus rien dit. Le silence disait déjà tout. Je t'ais observé longtemps, de mes yeux tristes et très bleus. J'ai observé ton inertie, ton corps, sur le sol froid de la cuisine. J'ai vu le sang, beaucoup de sang, partout, sur le sol, sur le mur et sur toi. T'as redécoré notre cuisine avec ta cervelle. Moi aussi je saigne mon amour. Dans cette mort suicidaire, dans cette balle tirée en plein dans le crâne je t'ai trouvé très beau. D'une dignité superbe.

    Le malheur, c'est cela, un point c'est tout. On peut discuter longtemps ; à la fin, il n'y a que cette certitude : le malheur pur, et imbattable, c'est cela. T'avoir perdu.




    FIN DU FLASH BACK




    « Uhuh, je vois bien que ça ne va très fort. Tu sais que tu peux tout me dire? » Tara me comprenait mieux que n'importe qui ne l'avait jamais fait, je n'avais pas besoin de lui parler pour qu'elle sache que je n'allais pas bien. Depuis toujours, nous étions soudés comme les doigts de la main, nous avons tout fait ensemble et se passer de l'autre est devenu impossible. Au premier coup d'oeil, on peut remarquer notre lien de parenté, pas seulement à cause de nos cheveux blonds et de nos jambes immenses, mais aussi parce que nous avions les mêmes mimiques, la même façon de s'exprimer et de se toucher les cheveux. Comme si nous partagions la même personne, la même pensée. Je savais que Tara aussi n'allait pas bien, j'aurais voulu l'aider, lui tendre la main, la sortir de son gouffre mais je savais pertinemment que ma soeur refuserait quoi que ce soit. Elle détestait devoir quoi que ce soit à quelqu'un, même à sa propre soeur, et je savais combien venir ici, à Persinton, pour me demander mon aide lui avait coûter. Tara n'avait aucun diplôme et ses anciens jobs étaient loin d'être prestigieux ou géniaux, bien au contraire. Lentement, je levais la tête vers Tara avant de parler.
    « Tu sais pourquoi j'ai décidé de venir habiter ici en premier lieu ? Pas parce que la ville est sympa ou que j'aime les pelouses bien tondus. Je suis venue parce que c'était sa ville natale. La ville de Dean. » Je me mordis la lèvre pour contenir les larmes qui se précipitaient le long de mes yeux. Ne pas pleurer. Surtout ne pas pleurer, pas encore. Ne pas ouvrir les vannes. « Ça fait sept ans aujourd'hui. Sept ans sans lui. Le temps passe vite... » Un sourire passager et fantomatique se dressa sur mes lèvres. « Je sais que je devrais passer à autre chose, que c'est malsain. Le passé est le passé. Mais j'ai essayé Tara, j'ai essayé tellement fort ! J'ai même réussi à me marier trois fois, mais rien ne dure... Il revient à chaque fois. » Je soupirais alors et me leva d'un bond pour faire face à la fenêtre. Je n'avais pas envi de croiser les yeux de Tara. Les bras croisés sur ma poitrine, je repris alors la parole. « C'est comme si j'étais cassé à l'intérieur et que rien, ni personne ne pouvait me réparer. Je suis cassée Tara. Il m'a cassé » balbutiais-je dans un murmure. « Tu veux bien sortir une bouteille de vin s'il te plait ? Et deux verres... » dis-je toujours tournée vers la fenêtre. Dehors, il faisait beau, dehors le soleil brillait de milles feus. Les enfants jouaient dans la rue, les parents faisaient des barbecues. Dehors, la vie continue et nous, nous sommes encore à l'intérieur.



❝ sometimes it feels like it was yesterday. and sometimes, it feels like someone else's memory. ❞
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