(r) HOLDING A HEART ~

❝ Moi, j’ai envie de croire aux contes de fées. Au moins, tout finit bien dans ces histoires là. ❞

Accouder au comptoir de la cuisine, Lyra se prit la tête dans les mains en laissant échapper un soupire de ses lèvres. Une aspirine dans un verre d’eau rompait le silence pesant de l’appartement vide. Hier soir, la fête avait été riche en rebondissement et l’alcool avait coulé à flot dans la villa de la meilleure amie à Lyra. Elle c’était jurée pourtant de refuser l’invitation de cette dernière la prchaine fois, mais elle avait ce don de persuasion assez rare qui marchait à tous les coups sur Lyra… Encore une fête qui avait du finir mal après le départ de Lyra avec Andy. Ivre, elle avait succombé encore une fois aux charmes irrésistibles du frère de son fiancé. La jeune femme but cul sec son verre d’eau légèrement écœurant dû à l’aspirine et traîna des pieds jusqu’au salon. Vêtu seulement de la chemise blanche d’Andy et d’une culotte en dentelle noir, elle ne s’aventura pas trop longtemps devant la baie-vitrée de son loft offert gentiment par ses parents après son départ de la maison familiale pour vivre sa vie avec son chéri. Sa main droit massa sa tempe qui la faisait souffrir et marcha sur la pointe des pieds jusqu’à la commode de l’entrée où était déposée une photo de Maxime et elle lors d’un brunch dans la famille de ce dernier. Ils avaient l’air heureux et épanouie… Alors pourquoi avait-elle ressenti ce besoin de vivre cette histoire sans queue ni tête avec Andy. Il était mignon certes… Tout autant que son frère. Se servait-elle de lui ? Non ! Elle appréciait Andy, elle ne savait pas trop comment expliquer ce qu’elle ressentait, mais elle savait au plus profond d’elle que tout ça n’était pas un jeu et elle savait qu’au retour de Maxime elle aurait du mal à mettre un terme à cette relation. Lyra serra les poings en se mordant la lèvre et secoua la tête afin d’extraire cette vision d’horreur. Pour le moment, elle n’en était pas là… Elle vivait une relation par téléphone avec Maxime fort enrichissante… Elle s’en alla de l’entrée et monta les escaliers jusqu’à l’étage où se situait sa chambre. Ouvrant doucement la porte, la lumière du jour traversait sans grand effort ses rideaux d’un blanc nacré assez fin. Au centre de la pièce non loin de la baie-vitrée de la pièce qui donnait sur la terrasse de la chambre avec une vue sur la plage se tenait le lit de Lyra. Un grand lit douillet avec des couvertures blanches et un recouvre lit couleur écru rappelant les murs de la pièce. La demoiselle se faufila jusqu’à sa place et si glissa doucement sans faire de bruit. Andy dormait encore et elle n’avait pas envie de le réveiller après la nuit et la soirée qu’ils avaient passées. Elle tira sur la couette, mais rien ne vint. Un grognement s’échappa de ses lèvres et elle tira plus violemment poussant du pied le jeune homme à côté d’elle. Elle ne voulait certes pas le réveiller… Mais qu’il prenne toute sa couette hors de question ! « Andy… » Gémit-elle en tirant sur la couette. « Me laisse pas mourir de froid. » lança-t-elle en venant coller ses pieds froids contre les jambes nues d’Andy. Illustration parfaite de ses dires, oui elle pouvait exagérer de temps en temps et certes sa tenue ne lui laissait pas de chance pour avoir chaud comme elle le souhaitait, mais elle aimait bien être en contradiction avec ses choix et ses règles…

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❝ y paraît que les histoires d'amour finissent mal... ça tombe bien, nous deux c'est pas une histoire d'amour. ❞

Juste une soirée… bien alcoolisée, et passée bien entouré. L’idéal, pour avoir certains remords embrumés par les consommations de verres à l’odeur âpre. Ceux qu’Andy cherchait à faire taire, avaient d’ailleurs la fâcheuse tendance de revenir au galop, généralement accompagnés d’une gueule de bois phénoménale. Il n’était pas spécialement du genre résistant à l’alcool, même s’il ne s’effondrait pas au bout de trois verres. A vrai dire, c’était sans doute par un mélange maladroit d’alcools, de confidences, de rapprochements sous un manque commun, qui avait amené deux amants dans le même lit. Ces deux amants précis, une première et dernière fois… finalement suivie d’autres fois. La veille n’avait pas été étrangère à ces coutumes on ne peut plus punissables. Il le savait, et ô combien de fois d’incessantes rancoeurs envers lui-même, envers elle avaient pu tourner dans sa tête. Est-ce qu’elle se servait de lui comme elle aurait pu se servir de n’importe qui ? Quelque part, c’était ce qu’il pensait, tout autant qu’il pensait qu’elle n’hésiterait pas à reprendre sa vie au bras de son frère aîné une fois celui-ci rentré des autres horizons du monde… Faire à nouveau la fiancée modèle, oublier tout ça. Eux. Si tant est qu’il y ait un eux. Certes, il y en avait un, mais le doute planait encore pour Andy sur les fondements même de cette relation. Manipulation ou attachement, dans ces doutes, la thèse de l’attachement restant bien moins probable que la première. Heureusement, à mi-chemin entre le repos du guerrier et la semi conscience, ses pensées étaient encore loin de son frère, ou même de la culpabilité qui l’accablait quant à l’adultère auquel il participait avec Lyra. Bien souvent, il s’interrogeait pour savoir qui il en viendrait à détester le plus, lui ou elle… et bien souvent, il arrivait à la conclusion que l’amour pardonnait tout… soit disant en tout cas. Il avait à présent bien conscience d’être chez Lyra, cet appartement qu’il connaissait bien plus intimement depuis quelques temps déjà, allongé dans son lit, le lit de son frère et de sa fiancée… mais encore une fois, mieux valait occulter cette pensée bien déplaisante.

Vautré, tête enfoncée dans l’oreiller qui devait être habituellement celui de son frère, Andy se laissait aller à profiter du moment, n’ayant pas encore eu le courage ni d’ouvrir les yeux, ni de bouger ses fesses pour donner le moindre signe de vie : aucune Lyra stressée ou enragée n’était encore entrée dans la chambre pour lui dire de prendre la poudre d’escampette pour une raison x ou y, alors autant en profiter. Un répit qui ne fut que de courte durée, puisqu’il entendit rapidement – malgré une discrétion certaine, hein – l’approche de Lyra, et plus particulièrement, son installation dans le lit. Qui se fit d’abord en respect à son sommeil… pour trente secondes durant, jusqu’à ce qu’elle trouve quelque chose à redire. Tirer la couette, le pousser, râler, et finalement lui coller ses pieds dans les jambes. Cette indélicate sensation lui arracha un léger grognement, digne de l’ours réveillé dans son hibernation par l’imprudente et innocente demoiselle de passage. Gesticulant, il s’écarta un instant des pieds de la jeune femme, le lit étant visiblement assez grand pour le lui permettre, bien qu’il se retrouve avec une moitié de jambe dans le vide. « C’est le pire réveil de ma semaine... » Furent ses premières paroles, amenées dans un profond soupir, alors qu’il passait une main dans ses cheveux, tout en se tournant pour se mettre sur le dos. S’étirant légèrement, il fixa un instant celle qui venait de le réveiller, avant de lui envoyer tout son pan de couette sur la tronche, histoire de la recouvrir entièrement, qu’elle n’ait plus froid, à quand bien même ça le laisse lui, totalement exposé, à moitié nu, à l’air frais de l’endroit. De quoi râler également, tandis qu’il grimaçait, tout en trouvant un moyen de rejoindre la chaleur de sous les couvertures en compagnie de la jeune femme. « J’espère que t’es au courant que la société moderne a créé le chauffage, et que ça peut toujours être utile. » Il n’était pas forcément du matin, certes, mais elle devait assez le connaître pour savoir qu’il disait ça sans aucune attaque quelconque, juste pour avoir sa dose de râlages matinaux. S’étirant à nouveau, il se laissa aller à s’approcher de la jeune femme, par réflexe, venir contre son dos avant de passer un bras autour de sa taille, ils le faisaient tellement souvent. Au pire, il pouvait toujours prétexter vouloir reprendre sa chemise.

Lyra se levait tous les jours assez tôt dû à son emploi d’enseignante au lycée de la ville où elle avait elle-même été élève. Alors elle avait une fâcheuse tendance à trainer dans son lit dès l’apparition des premiers rayons de soleil dans le ciel. Après c’être remise dans le lit, elle avait eu la bonne idée d’embêter Andy qui dormait encore paisiblement. Un grognement retentit chez le jeune homme après qu’elle lui ait collé ses pieds froids sur les jambes, un petit rire enfantin s’échappa de ses lèvres face à cette réaction immédiate. « Parce que tu crois que moi je me réveille tout les matins avec une gueule de bois. » lança du tac au tac après la réflexion peu flatteuse de son amant. Elle se retrouva sous sa couette après que ce dernier lui ait envoyé dans la tête pour qu’elle ne râle plus dû à la température basse de la pièce. Elle s’enroula dans la couette et sourit heureuse d’avoir la couette pour elle toute seule pendant un court laps de temps sachant pertinemment que le jeune homme reviendrait à l’attaque dans très peu de temps. « Peut-être oui… Mais on est quand même au mois de mars et que je suis toute seule à payer le loyer de cet appartement… Pas besoin de rajoutait des frais facultatif... » Dit-elle comme si elle faisait la moral au jeune homme. Loin de là, elle donnait juste son avis sur la remarque plutôt pertinente d’Andy. Certes le chauffage aurait été la meilleure des solutions pour qu’elle se réchauffe, mais comme à son habitude elle avait toujours une réponse à tout. Une fâcheuse habitude qu’elle avait prise depuis peu de temps. Son amant se glissa jusqu’à elle, collant son torse à son dos tout en entourant sa taille de son bras, un geste qui fit sourire la demoiselle. Ses joues se teintèrent légèrement et son corps se réchauffa en un instant. Le souffle du jeune homme dans son cou la fit frissonner et elle clos ses yeux un court instant profitant de ce moment rien qu’à eux. Elle attrapa la main d’Andy et l’entrelaça avec la sienne timidement, elle ne savait pas trop si elle avait le droit à ce genre d’envie soudaine, mais à cet instant même elle se fichait de sa réaction elle avait juste envie d’être dans ses bras.

Une odeur familière vint titiller ses narines et une boule se forma dans son estomac. La présence d’Andy tout près d’elle lui rappelait celle de Maxime son fiancé qui avait exactement la même odeur, un sentiment de culpabilité envahit tout son être. Elle se mordit l’intérieur de la joue et essuya d’un revers de la main une larme qui coula le long de sa joue. La demoiselle se positionna sur le ventre et croisa les bras afin d’y poser sa tête, son regard en direction d’Andy. Un sourire se dessina sur ses lèvres qui tremblaient encore et sa main droite se posa sur la joue du disquaire avant de partir vers ses cheveux. S’accoudant sur ses l’avant de ses bras, elle approcha d’Andy et déposa ses lèvres contre les siennes tendrement. « Je ne pense pas que tu te réveilles tout les jours de cette façon. » dit-elle en le poussant venant se positionner à califourchon sur lui emprisonnant de nouveau ses lèvres.

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❝ y paraît que les histoires d'amour finissent mal... ça tombe bien, nous deux c'est pas une histoire d'amour. ❞

C’était un rapprochement discret, qui amenait lentement mais sûrement ces moments qu’il n’avait que rarement partagés avec une fille. Pas l’envie, pas le temps. A cet instant précis, il se prétextait sans doute à lui-même que c’était juste le temps d’émerger, bien que les fois d’avant aient également des prétextes tous plus divers et variés les uns que les autres. Il n’avait écouté qu’à moitié les réponses que la jeune femme avait pu servir à ses remarques, ça n’avait présentement, pas vraiment d’importance, si bien qu’il préférait se coller contre elle, dans une étreinte tout ce qu’il pourrait y avoir de plus romantique, pour prendre le temps de se réveiller. Pour sûr, ça ne faisait pas partie de ses pratiques habituelles, tout simplement parce qu’avec masse d’autres filles, il n’avait aucune envie de passer ces moments d’intimité, rien au-delà d’une simple partie de jambes en l’air, une histoire sans suite qui le laissait toujours aussi libre de ses moyens. La relation avec Lyra s’était définie avec le temps et l’un comme l’autre, ne savait pas dire quelles en étaient les limites… si ce n’était que pour combler un manque, sans importance, qu’ils tourneraient la page quand il le faudrait. C’était bien la première fois qu’il s’interrogeait autant sur une ‘histoire’ et qu’il se retrouvait à douter des chances qu’il aurait de ressortir de tout ça indemne. Que ce soit vis-à-vis de son frère, d’elle, ou de lui-même tout simplement. Les yeux fermés, son bras resserré contre la taille si familière à présent de Lyra, il se laissa aller à respirer le parfum de ses cheveux. Yeux fermés, malgré la fatigue qui s’évanouissait peu à peu, juste le temps de profiter un peu… encore, tant qu’il le pouvait. Tant qu’elle voulait bien de lui… que Maxime n’était pas là, en définitive. Cette pensée lui arracha un léger soupir, alors qu’il ouvrait les yeux, en sentant la main de la jeune femme s’emparer de la sienne. De son pouce, par un simple réflexe, il caressa ses doigts pour quelques secondes, avant d’abandonner cette idée, de commencer à retomber sur la planète terre, au beau milieu de la chambre de son frère.

Et pourtant, les instants passés avec Lyra avaient le don de faire disparaître la culpabilité, pour que celle-ci revienne encore plus vicieuse quand il n’était pas avec elle. Dans ces moments où il se disait qu’ils devraient tout arrêter, qu’elle devrait aimer Maxime comme il le méritait… qu’il devait se montrer loyal envers son frère, et non pas se taper sa fiancée. Elle s’écarta de lui, il rejoignit l’oreiller qu’il avait occupé toute la nuit, retournant sur le dos le temps de vérifier l’heure. Il n’était pas encore trop tard, sans pour autant que ce soit une heure pour le levé d’un adulte responsable : tant pis, ils avaient bien bu la veille et la nuit avait été on ne peut plus mouvementée, mine de rien. Esquissant un léger sourire, il répondit au baiser que Lyra vint déposer sur ses lèvres, comme s’ils décidaient d’un commun accord silencieux, d’oublier les doutes qui les tiraillaient probablement tous les deux, et de profiter… profiter un peu encore. A la remarque de la demoiselle, il n’eut que l’occasion de ricaner légèrement, avant qu’elle ne vienne reprendre ses lèvres, le ramenant à son inexistante résistance. Leurs lèvres se dévorant dans un baiser presque tendre, Andy profita de cette distraction pour venir délicatement poser ses mains sur la taille de la jeune femme, sentant sa chemise se froisser pour qu’il emprisonne le corps de Lyra et ainsi, aisément l’amener à se rallonger sur le lit, situation inversée, lui à présent sur elle. Dédaignant ses lèvres quelques instants, il vrilla son regard d’un air de défi, arquant un sourcil. « Tu serais surprise... » Son sourire s’élargissant, il revint déposer sa bouche sur celle de la fiancée de son frère, sa main glissant sur la joue de la jeune femme, sentant déjà, la proximité grandissante entre eux, les rendre de plus en plus fébriles.

La respiration haletante, Lyra s’abandonne sans grande culpabilité au plaisir de cet instant intime entre Andy et elle. Elle ne pense à rien, elle s’oblige à oublier ce qu’elle est entrain de faire pour ne pas pleurer. Les larmes qui pourraient rendre son amant coupable de cet acte contre nature, cet acte qui ferait au final souffrir plus d’une personne. Était-elle égoïste ? Elle faisait son plaisir avant sa raison, elle plongeait sans regarder derrière dans un néant sans fin. Que ferait-elle quand son fiancé reviendrait de la guerre ? Heureux de revenir chez lui et de revoir celle qui l’aime et qui l’aidait à ne pas devenir fou sur le champ de bataille. Les sourires de Lyra refléteraient sa tromperie, elle devrait embrasser cet homme qu’elle aime plus que tout en sachant au fond d’elle qu’elle l’avait trompé sans réfléchir aux conséquences de ces actes. Les mains d’Andy sur sa taille la ramenèrent à la réalité brusquement, elle se retrouva de nouveau sous Andy et observa le jeune homme de ses yeux couleurs noisette. Le jeune homme prononça une phrase qui la fit froncer les sourcils quelques secondes avant qu’elle laisse échapper un soupire de ses lèvres en secouant la tête totalement blasée par l’attitude si volage du frère de son fiancé. De nouveau leurs lèvres se scellèrent dans un baiser passionné, la main d’Andy glissa jusqu’à la joue de la demoiselle. La proximité de leurs corps rendait Lyra tremblante de plaisir. Ses mains se posèrent sur son torse et glissèrent jusqu’à son bas ventre s’arrêtant brutalement. Un sourire en coin se dessina sur ses lèvres et elle mordilla la lèvre de son amant avant de remonter sa jambe droite le long du corps d’Andy. « Tu as raison, je serais sûrement surprise… » Murmura-t-elle contre ses lèvres. « Et entre toi et moi je n’ai vraiment pas envie de savoir tout ce que tu fais. » La phrase claqua dans l’air tel un coup de fouet. Lyra détourna la tête honteuse de son ton si exécrable… Après tout il n’avait pas besoin de ce justifié sur ce qu’il faisait le soir quand elle n’était pas là. Il était libre de faire ce qu’il voulait quand il en avait envie.

Un ange passe et le silence pesant de la pièce rend Lyra tendu. Elle vint déposer un baiser sur la joue d’Andy et plongea son regard dans le sien un court instant. Encore une fois, l’instant de plaisir qu’il avait débuté ensemble c’était subitement arrêté par sa faute… Elle commençait vraiment à saturé de son côté ‘casseuse d’ambiance’. « Et si on restait tout les deux aujourd’hui ? » demanda-t-elle d’un ton innocent en passant une main dans les cheveux du jeune homme. Oui, elle avait besoin de passer un peu temps avec lui. Après tout ça ne leur ferait pas de mal… Elle avait toujours une raison pour le mettre dehors sans vraiment le vouloir, alors pourquoi pour une fois ne feraient-ils pas quelque chose ensemble. La plage était juste en face, ils pourraient y aller ensemble en amis aux yeux de tous… Pour finir la journée tout les deux comme à l’habitude.

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Elle était là, palpable entre eux deux. La culpabilité, accompagnée de quelques remords déplaisants et ils avaient beau essayer d’enterrer tout ça, il y avait de ces moments instables qui s’additionnaient parfois les uns à la suite des autres. Quelques conflits, amenés par les consciences de chacun, vagues disputes qui n’avaient peut-être pas lieu d’être. Peut-être pas. Ils n’existaient plus sitôt que Maxime revenait dans les parages, et elle était la première à visiblement enterrer leur histoire – aussi bizarre soit-elle – pour revenir dans les bras de son fiancé, et par logique de fierté, Andy avait toujours préféré de voir cette histoire comme… un amusement, rien de concret, rien qui ne puisse lui tenir à cœur au point de l’empêcher de prendre du bon temps avec n’importe quelle conquête qui passait par là. En parler ne faisait pas partie de leurs moments préférés, si bien qu’ils préféraient enterrer ces histoires avec la culpabilité pour avancer encore un peu et profiter tant qu’ils le pouvaient. Par mégarde, ou peut-être dans un élan d’orgueil, pour prouver à la jeune femme, insidieusement, qu’elle se trompait et qu’il pourrait avoir des réveils tout aussi délicieux une fois qu’elle aurait tourné la page sur lui pour avancer avec Maxime, il avait prononcé peut-être la phrase de trop. Qu’importait, comme pour éviter à Lyra de répondre, il avait repris ses lèvres, dans un baiser ardent, en profitant même pour laisser sa main se glisser sur sa joue. Avec délice et une once de douceur, prémices de quelques plaisirs qu’ils avaient l’habitude de connaître l’un avec l’autre. Dans son sillage, il la sentait légèrement fébrile, tremblante tout contre lui, mais il ne s’attarda pas à ce détail. D’ailleurs, lorsqu’il entendit à nouveau sa voix briser le silence, il esquissa un léger sourire, avant qu’elle ne prononce elle aussi, une mégarde suivante, comme pour en appeler une de la part du jeune homme et initier à présent, une petite guerre pour briser ce moment.

Dans un léger soupir, il crispa la mâchoire, retenant une remarque acerbe qui aurait eu le don d’envoyer aux oubliettes ce réveil si agréable. Après tout, s’il fallait commencer à jauger ses instants à lui, pourquoi ne pas jauger ceux qu’elle passait avec Maxime à chaque fois qu’il revenait… probablement qu’elle jugeait ça plus légitime, ou quoique ce soit. Repassant à côté d’elle, il ignora presque le baiser qu’elle vint déposer sur sa joue, comme une excuse silencieuse. A vrai dire, il était probablement trop occupé à faire le vide dans sa tête pour faire taire l’élan de fierté qui ne demandait qu’à sortir pour lui faire comprendre, ce qu’elle avait probablement déjà compris elle-même. La regardant, il ne répondit pas à sa question, soupirant rien qu’à imaginer cette journée : inspecter le moindre fait et geste de l’un et de l’autre pour ne pas risquer d’éveiller les soupçons, la voir, le regard dans le vide, probablement s’imaginer à préférer ce moment avec Maxime qu’avec lui. Muet, il se leva, ramassant au passage, son pantalon pour l’enfiler, sans le fermer, comme hésitant à l’idée de sceller définitivement cet instant. « J’ai besoin d’une douche... » Ca pouvait tout et rien dire à la fois, au moins, ça lui laissait toujours un prétexte pour revenir vers elle si les choses s’envenimaient trop à son goût. Observant Lyra en silence, il arqua un sourcil, esquissant un mince sourire, comme pour se reprendre. « Je compte sur toi pour me ramener cette chemise… » Sans lui laisser la possibilité de dire quoique ce soit, et encore une fois, à ses aises comme s’il était le propriétaire des lieux, il se dirigea vers la salle de bain, profitant de cet instant de solitude pour laisser échapper un long soupir, qui décrivait probablement très bien l’état d’esprit dans lequel il se trouvait : déjà avec ses propres remords et maintenant, en train de se torturer l’esprit sur une potentielle journée à venir avec Lyra. Il avait définitivement besoin d’une douche, et une fois sous le jet d’eau, il se laissa aller à se détendre un peu, laisser l’eau couler sur sa peau dans l’espoir que tous les soucis qui le tiraillaient ces derniers temps, finissent par faire la même chose sur sa conscience : couler, passer et se faire oublier.

Il allait prendre une douche ? What the fuck ? Le frère de son fiancé se leva en se dirigeant vers la salle de bain et lui rappela qu’il voulait sa chemise… Croisant les bras sur son torse, elle leva son majeur en l’air et recouvrit sa tête du coussin à côté d’elle pour ne pas l’insulter par tous les noms d’oiseaux qui lui passaient par la tête. Lyra inspira et expira doucement afin de ne pas craquer face à cette subite envie de se laver d’Andy. Il la prenait vraiment pour une imbécile de temps en temps. Elle sortit de son lit et fit le lit rapidement afin que sa chambre ressemble à quelque chose, ouvrant les rideaux et par la même occasion elle ouvrit la fenêtre afin d’aérer la pièce. Se dirigeant jusqu’à la porte de la salle de bain, elle commença à ouvrir les boutons de la chemise afin de l’enlever. Ouvrant la porte de la salle de bain d’un coup de pied et ne fit même pas attention au jeune homme. Elle retira la chemise qu’elle portait se retrouvant à moitié, son corps recouvert d’une simple culotte en dentelle. Balançant la chemise à la tête de son amant, elle claqua la porte violemment derrière elle en ressortant. Une certaine tension émanait de son corps et faire du bruit comme ça, était une simple illustration de son humeur devenu exécrable. De retour dans sa chambre elle mit un tee-shirt ample rayé noir et blanc, un short en jean et enfila une paire de ballerine à ses pieds. Relevant ses cheveux en une queue de cheval disgracieuse sur le sommet de sa tête, elle s’assit devant sa coiffeuse afin de rafraichir sa peau terne et sèche. Un coup de mascara sur ses cils et le tour était joué quelques minutes plus tard. Le soleil était de la partie aujourd’hui et prendre un petit déjeuner dehors ne lui ferait peut-être pas de mal et calmerait sûrement son humeur. Lyra sortit de sa chambre sans vraiment faire attention à Andy dans sa salle de bain et descendit les escaliers jusqu’à sa cuisine. En arrivant dans la pièce, elle posa son verre dans l’évier qu’elle avait utilisé ce matin.

Allumant la cafetière, elle fit chauffer cette dernière avant se servir un café corsé qui l’aiderait à réveiller un peu mieux tous ses sens encore légèrement endormie. Elle ouvrit le frigo et regarda ce qui lui restait de mangeable... Du fromage blanc 0%, de la confiture, du lait et quelques aliments se battant en duel pour savoir qui passeraient en premier à la casserole. Elle soupira et nota sur un papier qu’il fallait qu’elle aille faire les courses dans peu de temps à moins qu’elle veuille mourir de faim. Attrapant le pot de confiture et le fromage blanc, elle referma la porte du frigo à l’aide de son pied et attrapa un bol se trouvant dans le lave-vaisselle qui devait être propre. Elle versa dans le bol le fromage blanc et mit deux cuillères de confiture de fraise à l’intérieur. La demoiselle emmena son petit déjeuner sur la terrasse où se situait une table pour manger dehors durant les beaux jours. En attrapant ses lunettes de soleil qu’elle posa sur son nez, elle prit au vol son magasine de mode préférait : Vogue. Elle s’installa sur sa chaise et croisa les jambes sous la table. Portant la tasse de café fumante jusqu’à ses lèvres, elle tourna sèchement la page du magasine. Un bruit tout près d’elle, la fit tourner la tête, mais rien en vu.

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Ne pas froisser une fille, c’était pourtant une chose simple à retenir. Quoique, certaines filles devraient retenir également de ne pas froisser un homme, ça pouvait faire aussi pas mal de dégâts. Au fond, il n’était pas vraiment celui qui avait tout cassé, elle l’avait bien cherché quelque part, et quand bien même, si elle avait eu un tant soit peu envie que les choses s’arrangent, elle aurait essayé de se rattraper. C’est toutes les réponses silencieuses qu’Andy se servit à lui-même lorsqu’il vit la jeune femme débarquer dans la salle de bain comme une tarée pour lui envoyer sa chemise en pleine tronche. Dans un soupir, il la laissa partir sans rien dire, ce n’était après tout pas son rôle de se taper les états d’âme de madame, tout autant que ses petites déceptions. Il fallait toujours qu’il y ait quelque chose qui se mette en travers de leurs moments, en travers de cette simplicité avec laquelle ils agissaient. Peut-être que c’était fait pour les ramener à la réalité et leur faire comprendre que cette histoire n’avait ni queue ni tête et surtout, aucun avenir si ce n’est d’interminables interrogations et culpabilités. Mâchoires crispées, Andy se laissa aller à profiter de l’eau chaude de la douche, sentant tout son corps se décrisper sous la chaleur du jet, bien que son cerveau soit occupé à ressasser les paroles de la jeune femme ; ainsi que sa fameuse invitation à passer la journée ensemble. D’ailleurs, cette pensée revenant, il ricana avec une certaine ironie, plus pour lui-même que pour une potentielle présence. Ca ne semblait pas être une bonne idée, tout comme tout ce qu’ils avaient fait jusque là, ce qui visiblement, démontrait qu’ils n’arrivaient pas à résister aux mauvaises idées. Délaissant la douche, il finit par se rhabiller, s’arrangeant un tant soit peu malgré la nuit qui avait mis ses cheveux en bataille et sa chemise désormais bien froissée. En espérant que personne ne soit dans les parages quand il sortira de chez Lyra, parce que là, son allure faisait on ne peut plus suspecte…

Rejoignant la cuisine, un bref regard lui suffit pour remarquer que Lyra était sur le balcon, occupée à lire un magasine ô combien fascinant. Toujours à ses aises et ce, malgré l’ambiance définitivement tendue qui régnait dans tout l’appartement, il se servit un café, attrapant ses chaussures au passage avant de rejoindre la jeune femme sur la terrasse. Provocation ou simple envie d’aller vers elle ? Il n’en avait aucune idée, les deux possibilités étant tout aussi tentantes. Il n’avait pas l’impression d’être celui qui devait se remettre en cause dans l’histoire, c’était après tout elle qui faisait la gueule pour quelque chose qui n’avait pas lieu d’être. Sans prendre la parole, il porta la tasse de café à ses lèvres, avalant une longue gorgée de ce liquide atrocement amer, laissant une grimace venir étirer ses traits dans un soupir. Ca ne faisait définitivement pas partie de ses boissons favorites, mais ça l’aiderait au moins à vaincre les potentiels restes d’alcool dans son sang. Abandonnant quelques instants son simple petit déjeuner, il enfila ses chaussures, mettant ainsi un point final à sa préparation, la porte pour la fuite étant à présent grande ouverte. De plus, ce ne serait pas Lyra qui le retiendrait, fidèle à ses habitudes. « C’est si fascinant que ça c’que tu lis ? » Définitivement, la vie de couple n’était pas faite pour lui, rien que parce qu’il n’apprécierait pas le fait de se retrouver à table face à la couverture d’un magasine féminin, comme il s’y retrouvait à cet instant précis. Soupirant, il avala encore une gorgée de café, tout en levant les yeux au ciel comme s’il avait déjà prévu la réponse de la jeune femme. Il n’était pas son mari, de toute manière, alors pourquoi il fallait qu’ils se prennent la tête comme ça ? « Ca rend tout de suite ta proposition atrocement tentante… » Remarque acerbe soufflée entre ses lèvres, assez haut pour qu’elle l’entende, mais avec un air totalement dédaigneux. Savoir à quoi elle pouvait bien jouer à faire sa mauvaise tête à cet instant précis, relevait probablement d’un défi qu’il n’avait aucune envie de relever.

Est-ce que Lyra était une incontournable boudeuse, au caractère de merde qui n’arrivait jamais à assumer ses fautes ? Et bien la principale concernée répondrait sûrement par l’affirmation. Mais la nature la faite ainsi, horriblement chiante, prête à faire chier son monde sans vraiment de raison… L’enseignante porta la tasse remplie de café jusqu’à ses lèvres et bu quelques gorgées. Admirant la dernière tenue à la mode de Kate Moss elle sourit en se disant qu’une session shopping avec sa meilleure amie ne serait pas une mauvaise idée pour le week-end prochain. Andy revint vers elle et posa une question que Lyra préfère éviter de peur de répondre assez méchamment et de provoquer une énième tension entre eux. Elle releva ses lunettes sur le sommet de la tête et arqua un sourcil pour seule réponse avant de reporter son attention sur l’article devant ses yeux. Un soupire s’échappa de ses lèvres et elle referma son magasine… Ramenant ses jambes contre son torse, elle déposa sa tasse de café sur le sommet de ses genoux et observa le jeune homme un court instant le regard vide. Elle se demandait comment elle ferait pour regarder son fiancé droit dans les yeux sans culpabiliser de tous ses instants qu’elle avait passé en la présence d’Andy. « Excuse-moi de ne pas être la femme parfaite que tu imaginais.. » lança-t-elle face à sa remarque totalement inutile. « Je faisais une proposition totalement innocente tout à l’heure, je ne pensais pas que c’était si dur de passé une journée avec moi. » Elle se leva face à cette réplique, déposant ses lunettes sur la table. S’avançant dangereusement du jeune homme, elle savait que si elle brisait ce fossé entre eux à cet instant présent elle ne pourrait encore une fois revenir en arrière. Retirant la tasse de café des mains du jeune homme, elle posa ses mains sur son torse et approcha ses lèvres des siennes dangereusement. « Mais peut-être que je ne suis pas si intéressante que ça au final.. » murmura-t-elle contre ses lèvres avant de l’embrasser.

Un nouveau pêché à son compte, une nouvelle tentation les replongeant dans ce cercle vicieux qui ne s’arrêtait jamais. Lyra brisa le baiser et s’éloigna de lui de quelques centimètres un sourire aux lèvres. Oui et en plus de ses défauts, elle était légèrement lunatique changeant d’humeur comme de tee-shirt. « Passons une bonne journée d’accord. » Elle sourit timidement, au fond d’elle elle voulait tout simplement passer une journée tranquille avec lui après tout ne pouvait-il pas sortir ensemble sans que toute la terre entière pense qu’ils couchent ensemble. Il est le frère de son fiancé après tout c’était totalement naturel de passé un peu de temps avec la famille de son fiancé et de bien s’entendre avec. Même si avec Andy l’entente dépassait quelques limites qu’elle ne pouvait plus contrôler depuis maintenant un petit moment. Personne n’était au courant de cette histoire et heureusement pour elle… Mais devait-elle le dire à sa meilleure amie ? A celle qui partageait tout ses petits secrets depuis l’adolescence… Aucune idée. Elle ne pouvait faire confiance à personne pour un secret si imposant et contre nature. Lyre regardait souvent ses émissions, ses reportages portant sur ce sujet : l’adultère. Chaque fois elle s’imaginait à la place de ses femmes et qui un jour ou l’autre se faisait prendre malheureusement… Ça lui faisait peur de savoir que peut-être un jour Maxime viendrait à apprendre ce qu’elle avait fait et elle ne voulait pas qu’il souffre… Il ne méritait vraiment pas ça… Il l’aimait plus que tout, elle était la fille qui comptée le plus à ses yeux et elle, elle n’avait eu aucune honte de coucher avec son frère. Mais ce jour là, elle se sentait vraiment seule… Voir son fiancé partir comme ça quelque part où peut-être il ne reviendrait jamais, c’était tout simplement horrible et insupportable. A cet époque elle se faisait des milliers de scénarios plus flippant les uns que les autres et Andy avait été là pour la rassurer… Peut-être un peu trop là.

HOLDING A HEART
❝ y paraît que les histoires d'amour finissent mal... ça tombe bien, nous deux c'est pas une histoire d'amour. ❞

Des petites piques et autres attaques, c’était pour ainsi dire, un lot relativement quotidien de leur relation. Finalement, probablement que les prises de tête arrivaient avec tout genre de rapport, qu’ils soient simples ou complexes. L’un comme l’autre, ils n’avaient sans doute pas encore d’idée sur leur relation à eux, rien que pour savoir si elle appartenait à la catégorie des histoires simples ou des histoires complexes. Deux caractères comme ils en avaient, créaient en tout cas de nombreuses prises de tête et encore une fois, ce matin laissait apparaître quelques frictions entre eux et ce, malgré la nuit on ne peut plus agréable qu’ils avaient pu passer. Une remarque venant d’elle, une mauvaise réaction venant de lui et tout s’enchaînait à toute allure. Aux réponses de la jeune femme, Andy ne prit pas la peine de répondre, levant les yeux au ciel avec insistance comme pour faire ouvertement comprendre l’agacement qui le prenait. Tout de suite le don de dramatiser, faire des grandes phrases avec de petites prises de tête : avec le temps, il avait compris que c’était un don inné chez les femmes, une manière de se donner le beau rôle, celui de la victime qui ne cherche qu’à se défendre. Ignorant presque la fierté que Lyra lui balançait à la tronche, Andy sirota encore une gorgée de son café, songeant un instant, que oui, s’ils devaient passé la journée ensemble de cette manière, elle s’annonçait on ne peut plus désagréable. Non pas à cause d’elle, comme elle semblait vouloir le comprendre, mais plutôt à cause… de ces moments complexes, ou encore de tout ce qui s’éveillait chez l’un comme chez l’autre à chaque fois qu’ils se retrouvaient l’un dans la ligne de mire de l’autre. Même après une soirée on ne peut plus banale, où il y avait eu d’autres filles et probablement d’autres garçons, ils s’étaient irrémédiablement retrouvés tous les deux, ici, dans cet appartement. Heureusement pour lui, il n’en était pas au point de croire que c’était parce qu’elle tenait un tant soit peu à lui. Le regard posé sur le paysage alentours, Andy releva seulement les yeux vers la jeune femme lorsque celle-ci entra dans son champ de vision, l’amenant à lâcher sa tasse à café, la dédaigner pour porter son attention sur quelque chose d’on ne peut plus intéressant – il fallait l’avouer. Le conflit avait vite connu une inversion, alors que Lyra s’emparait à nouveau de ses lèvres, visiblement à présent décidée à ne plus faire la gueule pour une remarque qui ne lui aurait pas plu.

Profitant de ce baiser, Andy se laissa aller à se délecter des lèvres de la jeune femme, comme il l’avait fait un peu plus tôt, avant que tout ne soit réduit à néant par… par des circonstances fâcheuses. Heureusement qu’avec le temps, il avait appris à la connaître, sans quoi, il aurait presque pu la soupçonner d’être légèrement schizophrène. Soupirant légèrement, il esquissa un léger sourire, attrapant la taille de son officielle belle sœur, pour l’amener sur ses genoux. « Va pour une bonne journée… » Après tout, mieux valait qu’il en profite, avant que le retour inopiné de son frère mette fin à tout ça, qu’elle trouve mieux ailleurs et que les choses reprennent leurs droits. Ca lui pendait au nez, il le savait et peut-être que c’était ce raisonnement qui le poussait à toujours en profiter. Il soupira une nouvelle fois, cette fois-ci plutôt parce qu’il engageait une certaine réflexion, plissant légèrement les yeux en regardant les alentours. Il s’en était rendu compte, sans pour autant s’arrêter, mais ses doigts avaient commencé à caresser le bras de la jeune femme, avec une certaine douceur, un geste affectif qu’il valait mieux ne pas relever. « Une exigence particulière pour le programme ? » Il leur était déjà arrivé de passer des journées ensemble, bien que les départs forcés et soudains soient plus souvent au goût du jour… disons que ça rythmait leur relation. Mais au niveau ‘journée avec une femme’, Andy restait un piètre débutant, si ce n’est dans ses journées avec sa colocataire… généralement les femmes, il les cueillait dans un bar pour les abandonner dès le lendemain matin, sans s’encombrer plus que de mesure. Alors… ? A partir du moment où elle ne partait pas du principe de se servir de lui comme boy pour porter ses sacs de shopping, il était ouvert à toutes les propositions… ou presque. Avec toute la bonne volonté dont il pouvait faire preuve, quand il devait se contenter d’être ‘l’ami’ officiel.

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